conférences  2010 - 2012

 

14, 15 et 16 décembre 2012

Journées d'étude : Charles-Robert Ageron

Historien de l'Algérie contemporaine : héritages et perspectives

 

الأيام الدراسية : شارل روبار أجيرون

مؤرخ الجزائر المعاصرة: ميراث و آفاق

Dans le contexte du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie et pour marquer l’arrivée du fonds de bibliothèque de Charles-Robert Ageron légué aux Glycines en 2011, le Centre d'études diocésain d’Alger organise, en partenariat avec l’Institut d'histoire du temps présent et le Centre d’histoire Sociale du XXe siècle, les « Journées d’étude Charles-Robert Ageron » dans le but d’offrir plus spécifiquement aux jeunes chercheurs algériens et étrangers l’opportunité d’un retour critique sur l’héritage de l’historien. Ces journées, qui se dérouleront les 14, 15 et 16 décembre 2012, donneront l’opportunité à de jeunes historiens de présenter et de confronter leurs travaux, et ainsi de « faire génération ». Ces Journées d’étude Ageron sont ouvertes au public dans la limite des places disponibles et se déroulent au Centre d'études diocésain Les Glycines , 5 rue Slimane Hocine à Alger.

في سياق الذكرى الخمسين لاستقلال الجزائر، و بمناسبة اغتناء مكتبة القليسين بالرصيد المكتبي لشارل روبار أجيرون، ينظم المركز الأسقفي للدراسات و الأبحاث، بالاشتراك مع معهد الزمن الحاضر و مع مركز التاريخ الاجتماعي للقرن العشرين، الأيام الدراسية شارل روبار أجيرون بغية منح الفرصة لباحثين شباب جزائريين و أجانب للدراسة النقدية، خصوصا لإرث هذا المؤرخ. تمثل هذه الأيام التي ستقام في 14 ، 15 و 16 ديسمبر2012 فرصة للباحثين الشباب لتقديم أعمالهم و إثراء النقاش حولها من أجل تكوين جيل جديد من المؤرخين. هذه الأيام مفتوحة للجمهور العام في حدود الطاقة الاستيعابية لمركز الدراسات الأسقفية القليسين 5، شارع القائد سليمان حسين، الجزائر

 

Vendredi 14 décembre 2012

Bipolarité de la société coloniale : études d’histoire sociale et de micro-histoire

Présidence :

Daho Djerbal - Université Alger II-Bouzareah, rédacteur en chef de la revue Naqd

Sylvie Thénault - Directrice de recherche au CNRS - Paris I

 

L’anonymat et les conditions d’énonciations. Expériences des femmes ‘indigènes’ algériennes entre 1830 et 1954

Karima Ramdani, Doctorante, Laboratoire Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris (CRESPPA, CNRS), équipe Genre Travail Mobilités (GTM) - Université Paris 8


Retour sur la bipolarité coloniale – Des ‘Algériens musulmans’ employés aux PTT (1900-1939)
Annick Lacroix, Doctorante, Institut des Sciences sociales du Politique à ENS Cachan

Les élus à l’épreuve de la guerre d’Algérie : la fin d’un monde et le temps des incertitudes
Tahar Ouhachi, Chercheur indépendant, Tizi Ouzou

Présidence :
Afaf Zekkour, Université de Chlef
Raphaëlle Branche, Maîtresse de conférences à l’université Paris1 - CHS

Charles-Robert Ageron et la question de l’esclavage dans l’Algérie contemporaine
Raed Bader, Ibrahim Abu-Lughod Institut de hautes études internationales - Université de Birzeit

L’itinéraire de Mohammed el-Aziz Kessous (1903-1965)
Haoua Ameur-Zaïmèche

Etude du centre de colonisation Maillot dans la région de M’chedellah
Yasmina Saoudi, Maître assistante, Département d’histoire université Youcef Benkhedda d’Alger

L’Algérie par le Sud. Réflexions sur les sources de l’histoire d’un groupe de ‘subalternes’, les Mozabites
Augustin Jomier, Doctorant en Histoire contemporaine à l’Université du Maine, au sein du CERHIO (Centre de Recherches Historiques de l’Ouest)

Samedi 15 décembre 2012
Militantismes politiques en Algérie, Genèse et formation du nationalisme algérien
Présidence :
Malika Rahal, IHTP (CNRS)
James McDougall, Trinity College, Oxford

Ambiguïtés, tensions et paradoxes créateurs de sens : vers un renouvellement de l’approche historique du fait politique en situation coloniale ? Jeunes Algériens, Fédération d’élus et premiers partis politiques algériens (1880-1940)
 Julien Fromage, Professeur Histoire et Géographie, Villemomble

Positions et revendications des anarchistes d’Algérie à travers l’étude  du Flambeau, organe anarchiste d’Afrique du Nord (1923-1926) : militantisme,  propagande envers la population colonisée et anticolonialisme libertaire
Philippe Bouba, Université d'Oran Es-Sénia, CRASC / Université de Perpignan Via Domitia, CRHISM, EA 2984 (Programme Erasmus Mundus AVERROES)

Les frontières du messalisme de guerre : identité politique et charisme à l’épreuve de la situation révolutionnaire
Nedjib Sidi Moussa, Doctorant en science politique (Université de Paris 1)

La position des socialistes de l’est algérien au sujet de l’assimilation et de la naturalisation des Algériens entre 1919 et 1939
Ahmed Menghour, Chef département d’histoire à l’université Badji Mokhtar Annaba

Outils et méthodes de la recherche historique, critique des sources et de l’historiographie traditionnelle (I)
Présidence :
Isabelle Grangaud, Chargée de recherche au CNRS
Fatma Zohra Guechi, Professeur de l’enseignement supérieur, chercheur, Université Mentouri de Constantine
Fouad Soufi, chercheur au CRASC, Oran

 

Les sources orales et les sources écrites face à face dans l’écriture de  l’histoire de l’Algérie contemporaine
Athmane Zegueb, Professeur d'Histoire moderne et contemporaine, Université d'El Oued

Sources orales : récits de témoins de la guerre de libération Nationale
Bennadji Djaria

L’événement à la source. L’impact du décret du 8 mars 1938 dans les revues de l’Association des ‘Ulamâ' Musulmans Algériens et les archives françaises
Charlotte Courreye, Doctorante, INALCO Paris

Pratiques de l’Etat colonial et réactions des populations ‘regroupées’ : la guerre d’indépendance au prisme des archives des Sections Administratives Spécialisées
Fabien Sacriste, Doctorant, Université Toulouse Le Mirail

Dimanche 16 décembre 2012
Outils et méthodes de la recherche historique, critique des sources et de l’historiographie traditionnelle (II)
Présidence :
Isabelle Grangaud, Chargée de recherche au CNRS
Fatma Zohra Guechi, Professeur de l’enseignement supérieur, chercheur, Université Mentouri de Constantine
Fouad Soufi, chercheur au CRASC, Oran

Quelle trace du vécu par les Algériens des opérations de cantonnement (1846-1863) ?
Didier Guignard, Chercheur associé à l’IREMAM (Aix-en-Provence)

Les étrangers dans la société coloniale : sources et méthodes pour l’étude des rapports sociaux en milieu urbain
Hugo Vermeren, Université Paris Ouest – Nanterre - IDHE

En finir avec les ‘occasions manquées’ ? Retour sur une historiographie de l’Algérie contemporaine
Claire Marynower, Centre d’histoire de Sciences Po/Université Paris Est Marne-la-Vallée (ACP, EA 3350)

Hommage à Charles-Robert Ageron
Table ronde avec :
Fanny Colonna, Directrice de recherche émérite (CNRS)
Malika El Korso, Professeure au département d’histoire contemporaine à l’Université d’Alger 2
Omar Carlier, professeur, Univ. Paris VII-Denis Diderot
les membres du comité scientifique et Mme Ageron
Animation de la table ronde :
Fatma Zohra Guechi, Professeur de l’enseignement supérieur, chercheur, Université Mentouri de Constantine
Charles-Robert Ageron, la Fédération des libéraux et le Journal l'Espoir Algérie.
Omar Carlier, professeur, Univ. Paris VII-Denis Diderot


Mercredi 28 novembre 2012

ENFERMEMENT

Projection du film - 45mn

 

Anne-Marie Filaire , photographe DOCUMENTAIRE

 

« Mon travail photographique « ne tient pas du reportage mais s’apparente à une attitude de documentariste ». Je m’intéresse à l’évolution des espaces et mes photographies sont majoritairement consacrées à des entre-deux, des zones tampons, des zones frontières, dans lesquelles, même si aucun habitant n’est présent, les traces de l’activité humaine saturent l’espace. Sous la forme d’un constat, [mes] images montrent avant tout la structure mouvante d’un territoire en évoquant le paysage dans sa dimension politique.

Mon travail en Israël et en Palestine a débuté en juillet 1999 à Jérusalem, un peu plus d’un an avant la deuxième Intifada. En 2004, au moment de la construction du mur, j’ai commencé à faire des relevés de terrain sur les zones frontières et je suis revenue photographier ces lieux de façon régulière pour enregistrer l’évolution des paysages. Ce travail a nécessité beaucoup de temps et c’est ce temps qui est donné à voir ici. Ces images parlent de l’enfermement, de la façon dont l’espace est investi, transformé, de la façon dont la vision est bouleversée. Elles introduisent une réflexion sur la construction et la déconstruction du regard. Elles permettent de documenter cette période où l’espace s’est fermé, de confronter ces paysages et notre regard avant, pendant et après cette fermeture.

Cette frontière entre Israël et les territoires palestiniens, matérialisée par un mur, est quelque chose de très violent. Et j’ai voulu décrire l’impact sur les territoires de la présence de ce mur construit par les Israéliens, mais aussi décrire les contenus et les formes des espaces que constituent les « zones frontières ».

J’ai décidé d’arrêter aujourd’hui ce travail. Le film « Enfermement » est un long travelling qui témoigne de ces années de fermeture des paysages particulièrement autour de Jérusalem. Ce qui y est montré c’est ce temps. Le film est une boucle. »

Anne-Marie Filaire, photographe, a mis en place un des itinéraires de l’Observatoire photographique du paysage en France à la demande du ministère de l’Environnement en 1997 et a produit pour France Culture en mars 2006, « Sanaa, 20 juillet 2005, une journée sans image ». Elle est chargée d’enseignement à Sciences-Po Paris.

 


Mardi 20 novembre 2012

Les Djedars de Frendah

Etat des recherches et nouvelles hypothèses

 

Jean-Pierre LAPORTE, historien et archéologue - Membre de l’Académie de Inscriptions et Belles Lettres - Paris

 

Les djedars de Frendah (commune de Medroussa) sont 11 pyramides funéraires réparties en deux groupes, de 3 et de 8, éloignés de 6 km. Elles sont dans l’ensemble constituées d’une pyramide funéraire montée sur un socle carré, entouré d’une allée et précédée à l’est d’une plateforme surmontée d’une chambre d’incubation. On pouvait s’enfermer dans cette dernière pour voir en rêve le ou les défunts, et en recevoir des conseils ou des prédictions. Au-delà de cette grande cohérence formelle, chacun des djedars présente des particularités de taille ou détail. Les plus petits contenaient une sépulture individuelle centrale. Dans les plus grands, un boyau ménagé sous la pyramide, fermé par une roue et une herse de pierre, menait à des galeries plus spacieuses donnant sur des chambres funéraires. Le plus ancien paraît avoir été construit par des ouvriers chrétiens pour ensevelir un souverain païen avec des rites très anciens. Sans doute longtemps après, ses descendants firent construire le plus grand djedar, avec de multiples chambres, dont les deux au moins étaient ornées de peintures murales représentant des scènes chrétiennes. Il semble bien qu’une dynastie berbère originaire du nord du Sahara ait soumis très tôt (Ve siècle ?) une population berbéro-romaine chrétienne, qui, au fil des temps, convertit ses rois au christianisme. La dynastie semble bien avoir régné jusqu’à l’arrivée de l’Islam au début du VIIIe siècle.

Jean-Pierre LAPORTE a été coopérant de 1969 à 1971 à la Direction des Antiquités de l’Algérie, chargé d’un inventaire archéologique de la Kabylie de Tizi-Ouzou. Depuis, il se consacre pour l’essentiel à l’histoire et à l’archéologie de l’Afrique du Nord, réalisant des synthèses à partir de l’expérience acquise en Kabylie, de publications anciennes et d’archives, mais en utilisant aussi des vues satellitaires. Il prête une attention particulière aux autochtones à chacune des périodes dites punique, romaine, vandale et byzantine, en fait libyco-punique, libyco-romaine, libyco-vandale, libyco-byzantine, sans oublier les royaumes numides et maures tardifs. Il s’intéresse notamment aux permanences, aux continuités et aux ruptures entre les différentes périodes, l’Histoire étant considérée comme un tout, et non comme une juxtaposition de domaines séparés et indépendants. Il participe depuis 2010 au Comité de rédaction de l’Encyclopédie berbère. Il a participé en 1970 à la dernière campagne des travaux de Fatima Kadra aux Djedars, et continue depuis lors à réfléchir sur ces extraordinaires monuments qui mériteraient d’être classés au Patrimoine mondial.

 


 

Lundi 22 octobre 2012

Histoire de la France coloniale: recherche et enseignement aux Etats-Unis

 

Leonard V. Smith, Historien - Oberlin College - USA

 

A partir de son expérience d‘enseignement de la France coloniale à l’université américaine, le conférencier fera le point sur la recherche et l’enseignement de cette thématique outre-Atlantique. Il examinera en particulier la portée ou non des approches "post-colonial" ou "subaltern studies" dans l’historiographie anglo-saxonne de la colonisation française et de l’histoire de France.

Docteur en histoire de l’université Columbia, Leonard V. Smith est spécialiste de la Grande Guerre 1914-1918. Il est l’auteur de The Embattled Self: French Soldiers' Testimony of the Great War (Cornell University Press, 2007) et de France and the Great War, 1914-1918 (Cambridge University Press, 2003). Il prepare une publication sous le titre The Laboratory over a Vast Cemetery: Rethinking the Paris Peace Conference of 1919. Professeur à Oberlin College, il enseigne l’Europe moderne et dirige le séminaire « The French Empire: Colonizers and Colonized ».

 


Jeudi 11 octobre 2012

L’Algérie, entre littérature et cinéma

 

Madeleine Dobie, Professeure d’études francophones et de littérature comparée - Columbia University - New York

On dit parfois que le cinéma algérien a peu exploité la littérature algérienne et que seule une poignée des romans signés par les écrivains algériens a été portée à l’écran. Dans cette conférence, Madeleine Dobie réfléchit sur la relation entre la littérature et le cinéma algériens dans ses multiples dimensions : l’adaptation des œuvres littéraires, les écrivains devenus scénaristes ou metteurs en scène, l’écriture cinématographique… Se basant sur des exemples allant de la Bataille d’Alger à Ce que le jour doit à la nuit, elle considère le pourquoi et le comment des rapprochements ou des écarts entre littérature et cinéma.

Madeleine Dobie est professeure d’études francophones et de littérature comparée à la Columbia University, New York. Son dernier livre, Une femme des Antilles dans l’espace colonial français, écrit avec Myriam Cottias, examine la vie et l’œuvre de Mayotte Capécia, l’écrivaine martiniquaise ciblée par Frantz Fanon dans Peau noire, masques blancs. Elle a également publié Foreign Bodies: Gender and Culture in French Orientalism (2001) et Trading Places: Colonialism and Slavery in 18th Century French Culture (2010). Elle travaille en ce moment sur la figure de l’otage dans les littératures et cinémas ‘français’ et ‘arabes’.

 


Mardi 3 juillet 2012

Perspectives nouvelles sur les Chroniques algériennes d’Albert Camus

 

Alice Kaplan, Écrivain - Professeur de littérature française -  Yale University (USA)

 

En 1958, quelques jours avant la naissance de la Cinquième République, Albert Camus publie un recueil de ses écrits sur l’Algérie, allant de 1939, ses années de journaliste militant à Alger républicain, jusqu’à 1957-58, les années de son désespoir face à la révolution Algérienne. Cet ouvrage n’a jamais paru en anglais tel quel : l’enquête de Camus sur « La misère de la Kabylie », par exemple, est inconnu dans le monde anglophone. Une traduction de ces Chroniques algériennes va paraître en 2013 aux presses universitaires de Harvard. Alice Kaplan se rend donc à Alger afin de rédiger une préface pour ce volume et de discuter sur place de l’actualité d’un Camus algérien. Elle nous en fera une lecture de ces Chroniques, tout en nous présentant les défis de ce projet : comment comprendre aujourd’hui la position de Camus en 1958 ?

Alice Kaplan est professeur à Yale University aux Etats-Unis, où elle enseigne la littérature française. Ses recherches sur le vingtième siècle se situent à la charnière entre la littérature et l’histoire, entre la France et les Etats-Unis. Son dernier livre, Trois Américaines à Paris : les années parisiennes de Jacqueline Kennedy, Susan Sontag, et Angela Davis, paraîtra en octobre 2012 aux Editions Gallimard. Egalement disponible en traduction française chez le même éditeur : Intelligence avec l'ennemi: le procès Brasillach (2001) et L'interprète (2005). Alice Kaplan est aussi traductrice, notamment de Louis Guilloux et de Roger Grenier. Elle vient de publier dans le numéro de juin-juillet de la revue Critique un essai sur Malcolm X : « Malcolm, né et rêne sous X».

 


Jeudi 21 juin 2012

Le serpent dans les cultes africains d’après divers documents archéologiques et épigraphiques d’Algérie

 

Valentina Porcheddu, Archéologue -  Université de Barcelone - Université de Sassari

 

« Le culte à un dieu serpent, protecteur, guérisseur et garant de fécondité et fertilité, est attesté en Afrique par plusieurs documents épigraphiques, archéologiques et littéraires. Pour ce qui concerne l’Algérie de l’époque romaine, les témoignages sont les suivants : un autel de Cherchel (Caesarea) : Deo Ma(g)no Draconi s(acrum), M(arcus) Iunius Asclepiades v(otum) s(olvit) l(ibens) a(nimo) ; une dédicace d’Henchir el Hammam (Acquae Flavianae) : Numini [Ny]mpharum et Draconi ; une dédicace de Constantine (Cirta) de lecture contestée mais qui s’adresse certainement à un dieu serpent ; un bandeau frontal en argent - trouvé dans un tombeau à Oum el-Asnam, à 3 km d’Aïn-el-Ksar, sur la route de Batna – qui représente les bustes de Baal-Hammon et de Tanit Caelestis et deux colonnes autour desquelles sont enroulés des serpents ; une stèle votive d’Hippone (Hippo Regius) où un homme, debout dans une niche – tient dans sa main une lourde grappe de raisin qui vient mordre un serpent. Un document plus tardif (V s. av. J.-C), la Passio de Sainte Salsa, atteste l’existence à Tipasa de Maurétanie d’un temple ou l’on vénérait encore au début du IVe s. un serpent de bronze à tête dorée.


A travers ces documents, notre propos tentera de cerner la figure le serpent qui, non seulement fut l’objet d’un culte dans l’Afrique berbère et pré carthaginoise, mais qui, à travers les siècles, se retrouve aujourd’hui encore dans des légendes populaires du folklore maghrébin. »

Valentina Porcheddu est originaire de l’île de Sardaigne, où elle a fait ses études supérieures en Lettres Classiques. De 1995 à 2000 elle participe aux recherches archéologiques de l’Université de Sassari en Tunisie. En 2009, elle soutient sa thèse de doctorat en histoire, langues et littératures anciennes à l’Université de Bordeaux III sous le titre « Le commerce des produits rhodiens en Italie et en Méditerranée occidentale du IIIème au Ier siècle av. J. C. ». Pendant ces années, elle dirige des fouilles en Sardaigne (2000- 2005) et participe à un programme de coopération international au Maroc (2004-2005) ; elle est aussi stagiaire à l’Agence tunisienne de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (2006), et est boursière divers centres de recherches : Ecole Française de Rome, Ecole Française d’Athènes, Casa de Vélasquez de Madrid, Centre d’études Alexandrines à Alexandrie. Elle est actuellement chercheur à la faculté d’histoire de l’Université de Barcelone.

 


 

Mercredi 20 juin 2012

1962 vu par les monuments : l'indépendance algérienne et la redistribution de l'héritage colonial symbolique.

 

Jan C. Jansen, Historien - Université de Konstanz - IRMC Tunis

 

« La fin de l’Algérie française en 1962 n’est pas seulement marquée par l’ « exode » massif de la population européenne (des « pieds-noirs »), les activités terroristes de l’O.A.S. et les luttes pour le pouvoir au sein du camp algérien. Elle conduit également à une redistribution de l’héritage matériel symbolique de l’époque coloniale. Dès le cessez-le-feu du 17 mars 1962, l’armée française commence à projeter le transport des dizaines de statues et d’autres objets symboliques vers la métropole. Autrefois symboles de la présence coloniale, ces monuments se transforment, dès 1962, en héritage partagé et deviennent un enjeu majeur dans la recomposition des relations franco-algériennes.
La communication se propose de prendre cette redistribution de l'héritage symbolique colonial comme point de départ pour analyser les processus de la fin d'empire en Algérie et ses retombées. De fait, beaucoup de monuments font partie des "nation-buildings" postcoloniaux, souvent tortueux et contradictoires, en Algérie comme en France. S'appuyant sur des matériaux d'archives et des recherches de terrain en Algérie et en France, l'exposé va présenter des différentes études de cas et retracer quelques "biographies" transméditerranéennes des monuments après 1962 jusqu'à ces jours. De cette manière, elle entend éclairer les interférences locales de la période coloniale avec la période postcoloniale et s'interroger sur la signification de l'année 1962 comme une "rupture" historique. »

Docteur en histoire et spécialiste de l'histoire algérienne contemporaine, Jan C. Jansen est enseignant-chercheur postdoctoral à l'Université de Konstanz. Il est également chercheur associé à l'Institut de Recherches sur le Maghreb contemporain (IRMC) à Tunis. Ses recherches, dont il a effectué une grande partie en Algérie, portent sur les politiques commémorative dans l'Algérie coloniale, prenant la scène commémorative publique comme point de départ pour une analyse des "zones grises", des processus d'interaction et de négociation entre les différentes fractions - européennes comme algériennes - de la société coloniale.

Jeudi 31 mai 2012

Pour une approche stylistique de l’art préhistorique saharien

 

Nagète Aïn-Seba, Préhistorienne - Institut d’archéologie - Université Alger 2

 

La conférence abordera les manifestations artistiques préhistoriques des régions sahariennes sous un angle stylistique, en tenant compte de l'évolution des modes de vie, de l'environnement et par conséquent de l'iconographie privilégiée. Art gravé, peint, sculpté, art naturaliste, symbolique, stylisé, schématique, les expressions en sont multiples et variées, ce que tentera de restituer la sélection des images présentées. (N. Aïn-Seba)

Nagète Aïn-Seba est actuellement maître de conférence en préhistoire à l’Institut d’Archéologie de l’Université d’Alger 2. Docteur en préhistoire, elle a soutenu sa thèse en 2001 sous le titre « Les gravures du djebel Serkout : contribution à la préhistoire de l'Ahaggar ». Elle est membre du comité scientifique de la revue Ikosim, revue algérienne spécialisée sur le patrimoine.

 


Lundi 21 mai 2012

Jean El-Mouhoub Amrouche

Lumière sur l'âme berbère

 

Réjane le Baut, Docteur ès lettres - Université - Sorbonne Paris-IV

Jean El-Mouhoub Amrouche (1906-1962) est le type même de « l’indigène assimilé » comme il le déclarait lui-même, poète et intellectuel d’expression française.
Au long de son chemin de vie, conjointement, (depuis Tunis en 1938, conférences radio et publication : Chants berbères, conférences politiques à la radio : Rapports Orient-Occident) il a milité pour la préservation du patrimoine berbère ignoré ou occulté, et pour la reconnaissance et la dignité du peuple algérien, grâce à ses poèmes, ses émissions radiophoniques, ses conférences et ses articles de presse. Et cela en adhérant à “l’Évangile de la fraternité des races et de l’égalité des chances” (Ch. De Gaulle, Constantine, 12 décembre 1943, commenté dès le lendemain à Radio-Alger par J.A.) et aux principes diffusés par la « France mythique » : droits de l’homme et liberté, (article de J.A. dans le Monde du 11 janvier 1958 : La France comme mythe et comme réalité).


À travers difficultés matérielles, humiliations jamais effacées, incompréhensions et menaces, il a incarné avec intelligence et courage son héros éponyme, un Jugurtha d’aujourd’hui combattant avec les mots, « ces armes miraculeuses » selon l’admirable formule d’Aimé Césaire. (Source : R. Le Baut)

Réjane Le Baut a vécu et enseigné en Algérie de 1962 à 1968 et soutenu en 1988 sa thèse de doctorat en Sorbonne Paris IV sous le titre « Jean Amrouche, Itinéraire et problématique d’un colonisé ». Elle a publié en 2003 un ouvrage biographique « Jean El-Mouhoub Amrouche : Algérien universel » aux éditions Alteredit, puis en 2009, aux éditions du Tell, « Jean El-Mouhoub Amrouche 1906-1962 : mythe et réalité ».


Réjane Le Baut édite aujourd’hui un ensemble d’émissions radiophoniques et de conférences inédites données par l’écrivain sous le titre « Lumière sur l'âme berbère d’un homme de la parole : Jean El Mouhoub Amrouche ». L’ouvrage sortira le 18 mai 2012 aux Editions du Tell (Blida).

 


Jeudi 17 mai 2012

Algérie, France, Israël 1962-1980
Échanges culturels transnationaux entre les communautés juives d’Algérie.

Sara Jay, Doctorante en histoire - Washington University

Dans les années 1960, les migrants juifs, en provenance non seulement du Maghreb mais aussi de l'ensemble des régions qui appartenaient à l'empire ottoman, ont afflué en Israël. Les juifs d'Algérie ont alors vu leur communauté se séparer entre deux pays d'accueil. En effet, en raison de la politique coloniale française, et notamment du décret Crémieux qui a accordé la citoyenneté française aux juifs d'Algérie, une partie de la communauté juive s'est rendue en France, tandis que d'autres se sont installés en Israël. Cependant, le fait que la communauté juive soit aujourd'hui dispersée dans trois pays différents ne signifie pas que ses membres ne sont pas restés intimement liés. Grâce à des réseaux commerciaux et familiaux, les Juifs d'Algérie ont échangé entre eux non seulement des produits, mais aussi des tendances musicales, alimentaires et vestimentaires. La diffusion des modes française et algérienne en Israël et la perméabilité de la culture française aux tendances en vogue en Israël sont le témoignage de la force des liens qui relient les Juifs d'Algérie à travers la Méditerranée ainsi que de la persistance de la communauté, même après son départ d'Algérie. (Source S. Jay)

Sara Jay est actuellement doctorante en histoire à Washington University, St Louis aux Etats-Unis sous la direction du Dr. Hillel Kieval. Elle est en Algérie pour effectuer des recherches concernant sa thèse intitulée : « Falafel, Raï et Chanel : Echanges culturels transnationaux entre les communautés juives d'Algérie - 1962-1980 » dans le cadre d'une bourse de l'American Institute for Maghreb Studies et du Centre d’études maghrébines d’Oran (CEMA). Elle a précédemment mené ses recherches en France, dans le cadre du Partner University Fund en 2009 et les poursuivra l'année prochaine en tant qu'universitaire Fulbright à Jérusalem.

 

Lundi 7 mai 2012

Me Pierre Popie Avocat libéral militant de l’indépendance de l’Algérie. Première victime de l’OAS.

Barkahoum Ferhati, Directrice de recherche - CNRPAH- Alger

Maitre Pierre Popie est cet avocat libéral qui, dés son jeune âge, prit le parti des Algériens. Il fit partie de ces hommes et femmes dits “Libéraux d’Algérie” qui, dans un premier temps, prônèrent le rapprochement des communautés. Très vite, certains parmi eux comprirent que l’indépendance des Algériens était la seule issue. Maitre Popie ira jusqu’à exhorter les Européens d’accepter leur sort de «minorité» et sans hésitation, il annonça avec fracas que « l’Algérie Française était morte ». Son arrêt de mort fut alors signé par l’OAS, l’Organisation de l’Armée Secrète, celle des Ultras qui, en ce 25 janvier 1961, commit son premier acte terroriste.

Directrice de recherche au CNRPAH d’Alger, Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, Mme Barkahoum Ferhati est docteure en Histoire et Civilisations, doctorat qu’elle a obtenu à l'EHESS sous la direction de Mme Valensi sous le titre « Lecture d’histoire sociale de la prostitution en Algérie: Le cas des femmes Oulad Naïl de Bou-Saâda ». Elle est chercheure associée au CHSIM/EHESS-Paris et professeure associée à l'ESBA, Ecole supérieure des Beaux Arts d’Alger. Sa recherche est axée notamment autour de la question de la femme et du genre.Ses travaux portent aussi sur la Guerre d’Algérie.

 


 

Jeudi 3 mai 2012

« La valise ou le cercueil » : genèse du discours pied-noir

 

Pierre DAUMJournaliste

 

 


« Depuis 50 ans, un seul discours domine en France au sujet de l’exode des Pieds-noirs en 1962 : « nous sommes tous partis », « nous n’avions pas le choix », c’était « la valise ou le cercueil », sous-entendant que ceux qui resteraient seraient tués sans merci par les « Arabes ». Aujourd’hui, la plupart des Français sont persuadés que tous les Pieds-noirs ont quitté la colonie en 1962, et qu’il n’en restait plus un seul à la fin de cette année-là. Ce discours s’articule sur une instrumentalisation de trois événements choisis de l’année 1962 : l’enlèvement et l’assassinat de quelques milliers d’Européens et Juifs, la fusillade de la rue d’Isly (rue Larbi Ben M’Hidi) le 26 mars 1962, et le massacre d’Européens à Oran le 5 juillet 1962. Décrire l’articulation entre ces événements et le discours de « la valise ou le cercueil », tout en redonnant leur valeur réelle à ces événements, permet de revenir sur la genèse de ce discours. Un discours déjà démenti par les faits, puisqu’en 1963, il restait encore 200 000 Pieds-noirs en Algérie, soit 20% de leur groupe social. » (Source : Pierre Daum)


Pierre Daum vient de publier en Algérie et en France Ni valise ni cercueil, les Pieds-noirs restés en Algérie après l’indépendance aux éditions Média Plus - Constantine et Actes Sud. Journaliste, ancien correspondant de Libération en Autriche, Pierre Daum, a aussi collaboré à plusieurs journaux européens : Le Monde, L’Express, La Libre Belgique, La Tribune de Genève, etc. De retour en France en 2003, il devient correspondant de Libération en Languedoc-Roussillon. En 2009, Actes Sud a publié sa première enquête historique, Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952), qui révèle l’utilisation forcée de vingt mille paysans viet­namiens dans les usines d’armement de métropole, mais aussi dans la relance de la riziculture de Camargue. En janvier 2012, il publie chez Actes Sud Ni valise ni cercueil, les Pieds-noirs restés en Algérie après l’indépendance. En parallèle à ses travaux de recherches sur le passé colonial de la France, il effectue régu­lièrement de grands reportages pour Le Monde diplomatique.

Crédit photographique : Marc Riboud

 


Mercredi 25 avril 2012

Les mosquées d'Alger
Construire, gérer et conserver (XVIe-XIXe siècles)

Samia Chergui, Docteur en histoire de l’art - Université Paris-Sorbonne - Directrice de l’École de conservation du patrimoine - Alger

« La ville d’Alger, qui avait atteint sa forme finale vers la fin du XVIIe siècle, ne demeurait guère figée. Son dynamisme ne se traduisait plus par le lancement de grands chantiers de construction mais plutôt par l’entretien perpétuel du cadre bâti existant. Il se manifestait aussi dans la consolidation des fortifications et enfin dans la construction, restauration ou rénovation occasionnelle des édifices majeurs, notamment religieux. L’exploitation de la documentation habūs, presque entièrement inédite, servira à appréhender les moyens déployés pour la prise en charge des bâtiments en cette période déterminante. Accompagné de recherches philologiques et de prospections in situ, ce travail a permis d’abord d’inventorier et de localiser de manière à peu près définitive l’ensemble des édifices religieux ayant existé au début du XIXe siècle, à la veille de la colonisation et des bouleversements majeurs subis par la ville d’Alger. Il représente surtout un apport substantiel et nouveau à la connaissance du domaine du bâtiment à l’époque ottomane, dans une province périphérique de l’Empire. D’où son intérêt, qui réside principalement dans l’identification des mécanismes de construction, de gestion et de conservation du patrimoine architectural, notamment religieux et habūs. » (source : Samia Chergui, Les mosquées d’Alger. Construire, gérer, conserver (XVIe-XIXe), Paris, PUPS, 2011)

Architecte, docteur en histoire de l’art (thèse de doctorat « Construire, gérer et conserver les mosquées en al-Djaza’ir ottomane (XVIe–XIXe siècles) sous la direction de M. Barrucand, Université Paris-Sorbonne, 2007), Samia Chergui est maître de conférences en histoire de l’architecture et directrice de l’École de conservation et de restauration des biens culturels d’Alger.

 


Jeudi 12 avril 2012

Les fresques du Tassili N'Ajjer et les traditions des Peul : nouvelles hypothèses d’interprétation

Sid-Ahmed Kerzabi, Président de l'association les Amis du Tassili

« Le succès sans précédent obtenu par l’exposition au Pavillon de Marsan à la fin des années cinquante des relevés des fresques du Tassili, résultat des premières missions de H. Lhote et son équipe allait hisser l’art rupestre saharien à un art majeur au même titre que l’archéologie préhistorique, pour l’imposer comme une véritable discipline à la recherche de l’histoire ancienne de l’Humanité. Cet événement allait créer un regain d’intérêt pour la recherche préhistorique, attirer l’attention des archéologues et plus particulièrement celles des ethnologues africanistes comme Hampaté Bâ pour les Peul. Ce dernier qui avait assisté à cet événement, avait, d’emblée, après la visite de l’exposition et l’examen des premiers relevés, rattaché l’ensemble de ces peintures à la vie pastorale quotidienne des peul, comme aux croyances, aux mythes et aux rites qui faisaient l’objet de l’initiation traditionnelle de ce peuple de pasteurs. A travers cette relecture des fresques de la période bovidienne, cet exposé tentera de relancer cette lecture basée sur des recherches ethnographiques après l’insuccès de cette hypothèse auprès de certains spécialistes. H. Lhote abandonna cette idée que personne ne reprendra d’ailleurs après les disparitions successives d’Amadou Hampaté Bâ et de H. Lhote. »

Cinéaste de formation Sid-Ahmed Kerzabi, il a été successivement attaché de recherche et conservateur des Monuments et sites historiques, directeur du Musée national du Bardo ; directeur du Parc national du Tassili et président de l’Association « les Amis du Tassili ».


Sid Ahmed Kerzabi en tant que directeur du Parc du Tassili s’est engagé dans la protection et l’organisation des zones protégées. Il a initié un programme d’inventaire et de documentation pour aboutir à la création d’un Centre d’Etude et de Recherche du Tassili et la conception d’un Musée du Tassili. L’expérience de Sid Ahmed Kerzabi, sa connaissance du terrain et sa rencontre avec d’éminents spécialistes lui ont permis d’acquérir des connaissances approfondies sur l’Art préhistorique ainsi que les motivations des anciens hommes « à se mettre en scène ». Il est l’auteur et l’initiateur de nombreux articles, publications, expositions et films, qui ont contribués à faire connaitre le Tassili et qui lui ont valu l’inscription sur la Liste du Patrimoine de l’Unesco.

 


Mercredi 14 mars 2012

Le soufisme dans la Tunisie contemporaine : entre incertitudes et nouveaux défis

Isabelle Werenfels
Docteur en science politique
Humboldt Universität zu Berlin

 

 

« Cette conférence analysera la situation des confréries dans la Tunisie indépendante ainsi que leur relations avec l'Etat tunisien. Déjà affaiblies dans les dernières décennies de la période coloniale, les confréries subissent, avec Habib Bourguiba, une répression politique, une marginalisation économique et une stigmatisation sociale. Avec la montée de l'Islam politique dans les années 1980 et l'arrivé de Ben Ali au pouvoir, l'Etat essaie d’instrumentaliser les confréries dans son effort de promotion du « véritable Islam » tunisien, tout en continuant à les contrôler rigoureusement. Malgré ces politiques, les confréries, même si elles paraissent moins visibles, continuent d'exister, et cela pour plusieurs raisons : l'ancrage profond du Soufisme dans certaines régions, leurs réseaux dans l'élite tunisoise, une demande sociale croissante de spiritualité ainsi que leur réelle capacité d'adaptation. Il est probable que ces facteurs les aideront à assurer leur pérennité dans l’ère post-Ben Ali qui présente pour elles autant d’incertitudes que d’opportunités. »

Docteur en science politique de la Humboldt Universität zu Berlin, Isabelle Werenfels est chercheuse à la Stiftung Wissenschaft und Politik de Berlin, où elle est responsable de la recherche sur le Grand Maghreb. Elle a enseigné à l'Université de Hambourg et à la Freie Universität Berlin. Depuis 2011 elle est vice-président du Conseil de fondation de l'Institut de Hautes Études Internationales et du Développement à Genève (ex-HEI). Dr. Werenfels à publié en allemand, français et anglais sur les transformations politiques au Maghreb et sur les mouvements islamiques et sur les relations euro-maghrébines. Son livre "Managing Instability in Algeria. Elites and Political Change since 1995" est paru en 2007.

 


Mercredi 29 février 2012

Le patrimoine géologique de l’Algérie
Histoire et devenir des collections de fossiles de l’Université d’Alger

Fettouma CHIKHI-AOUIMEUR, Paléontologue - Université d’Alger

 

« Les collections naturalistes ont ouvert les sciences à la connaissance de la biodiversité de la planète. Elles se sont particulièrement développées lors de l’histoire impériale et coloniale de l’Europe. D’abord descriptives, elles ont ensuite contribué à réfléchir sur les rapports des organismes entre eux, puis sur la relations existant entre espèces vivantes et espèces fossiles.


Les collections fossiles de l’Université d’Alger sont, en partie, liées à cette période et témoignent, elles aussi, de l’ardeur mise à découvrir les spécificités d’une terre peu connue. Par ailleurs, elles ont été rassemblées alors que se développait la paléontologie en tant que discipline dédiée à la connaissance des organismes disparus, avec les applications attendues de cette approche pour la datation des strates et l’interprétation des milieux anciens. Ces collections exceptionnelles aident à retracer l’histoire de la paléontologie en Algérie et son rayonnement à l’Université d’Alger ».

Fettouma Chikhi-Aouimeur est géologue et paléontologue de l’Université d’Alger. Elle a assuré la fonction de conservateur des collections de fossiles du musée de l’Université D’Alger. Elle a publié en 2010 une partie de ses travaux de recherche sous le titre : « Les rudistes : l’Algérie à travers son patrimoine paléontologique », puis en 2011 « Les collections de fossiles de l’Université d’Alger : un patrimoine scientifique et historique » aux éditions du CNRPAH.

 


Jeudi 23 février 2012

Islah -réformisme- et intégration nationale : le Mzab en mutation 1925-1964

Augustin Jomier, Doctorant en Histoire - Université du Maine

« Apparu au Mzab au cours des années 1920, le mouvement réformiste, islâh, constitue un élément majeur de l’histoire et de la mémoire du Mzab contemporain. Educative et religieuse, l’action des oulémas réformistes s’est aussi faite politique, à la fois à l’échelle locale, par la conquête des institutions « traditionnelles » du Mzab et, à l’échelle algérienne, par l’entrée de plein pied dans le jeu politique colonial. Ce mouvement intellectuel et les actions politiques qu’il a générées se sont accompagnés d’une réflexion sur le rapport de la minorité ibadite aux autres musulmans et sur la place des berbères mozabites dans l’histoire de l’Algérie ».

L’exposé s’intéressera au rôle que les oulémas réformistes ont joué dans le double processus, politique et intellectuel, d’articulation du Mzab à l’ensemble algérien et dans la construction de la population ibadite et mozabite en communauté politique.

Augustin Jomier est agrégé en histoire. Il prépare un doctorat sur le réformisme musulmans au Maghreb sous le titre « Intégration nationale et réforme religieuse en Algérie : le mouvement réformiste ibadite, des années 1920 aux années 1960 ».

 


Mercredi 8 février 2012

"Je vais servir la cause de l'Algérie, cela seul compte"
Alfred Berenguer, un curé d’Algérie engagé dans la révolution

M. Ahmed Benchouk, ancien membre du MALG, ancien wali de Bejaïa et directeur de l’Ecole nationale d’administration d’Oran.

« Enfant terrible de l’église, prêtre étonnant pour sa liberté d’esprit et de ton, combattant courageux lors de la Seconde Guerre mondiale, le père Alfred Berenguer prit en 1955 sans aucune «prudence ecclésiastique» fait et cause pour l’indépendance de l’Algérie. Il participe à la création du Croissant Rouge algérien, rallia à la cause algérienne de nombreux pays de l’Amérique latine, ce qui lui valut quelques démêlés avec les services secrets français et l’amitié de Fidel Castro et de Che Guevara.


Au moment de l’indépendance, il participe à l’Assemblée constituante algérienne tout en conservant ses distances vis-à-vis de la politique menée. Il dénonça d’ailleurs, face à Boumediene, les germes dictatoriaux de l’Etat naissant. Il reprit alors modestement sa place de curé d’une des paroisses d’Oran, en déclinant toute offre de collaboration avec l’Etat algérien. » (Source : En toute liberté. Alferd Berenguer, prêtre algérien. Préface de Geneviève Dermenjian).

 


Mardi 24 janvier 2012

Paysans et paysannes dans la guerre d’Algérie :

les oubliés de l’histoire ?

Neil MacMaster, Historien - Université d’East Anglia - Grande-Bretagne

Historien et docteur de l’Université de Cambridge (thèse de doctorat soutenue en 1972 sur le Jansénisme français), Neil MacMaster enseigne, au début de sa carrière, l’histoire européenne. Dès les années 80, il s’intéresse à l’Algérie contemporaine dont il devient un spécialiste reconnu. Ses recherches ont porté en particulier sur la période coloniale et la guerre de libération et ont abordé les thèmes de l'émigration algérienne, du racisme et de l'antiracisme en France, du statut et du rôle des femmes dans la guerre de libération, de la pratique par l’Etat français de la « terreur d’État ».


Auteur de nombreux articles et ouvrages, il a publié avec le professeur Jim House Paris 1961. Les Algériens, la terreur d’État et la mémoire (Paris: Tallandier, 2008), et plus récemment Burning the Veil. The Algerian War and the “emancipation” of Muslim women, 1954-62 (Manchester: Manchester University Press 2009).
Neil MacMaster est maître de conférences honoraire à l'École d'études politiques, sociales et internationales de l'Université d'East Anglia (Norwich).

 


Mercredi 18 janvier 2012

1930-1956 : Les essais vaccinaux dans la Casbah d'Alger. La santé publique en Algérie entre controverses et luttes d'influence

Clifford Rosenberg, Historien - City College New York

 

« Cette intervention analyse un conflit entre une nouvelle discipline, la statistique médicale, et l’expertise de laboratoire. Il oppose un des grands hommes de science, un des plus célèbres héritiers de Pasteur, Albert Calmette, qui déclare avoir trouvé un vaccin contre la tuberculose, le BCG, et des experts anonymes mobilisés par la nouvelle Organisation d’hygiène de la Société des nations, qui contestent l’efficacité du vaccin. Dans sa réponse à ces critiques, Calmette profite de ses contacts considérables outre-mer pour effectuer un essai clinique randomisé dans la Casbah d’Alger. Les essais vaccinaux d’Alger sont le produit de l’intégration de l’Algérie dans des réseaux de pouvoir métropolitains et combinent des formes de pouvoir plutôt traditionnels – le mandarin parisien qui profite de ressources nationales outre-mer – avec une certaine modernité médicale, qui répond à une nouvelle institution internationale avec le plus grand essai clinique de l’histoire, avant ceux de la poliomyélite dans les années cinquante. Ces rapports triangulaires entre l’industrie pharmaceutique, des régulateurs internationaux et des sujets de recherche démunis d’Afrique sont particulièrement édifiants sur les controverses actuelles autour du Sida. »

Clifford Rosenberg est actuellement maître de conférence en histoire moderne et contemporaine au City College de New york. Docteur en histoire de l’Université de Princeton, il a soutenu sa thèse sous le titre « Republican Surveillance: Immigration, Citizenship, and the Police in Interwar Paris », publiée en 2006 sous le titre « Policing Paris: The Origins of Modern Immigration Control Between the Wars ».
Il prépare un ouvrage sur les politiques de santé publique dans l’Algérie coloniale, sous le titre : « Infection, Inequality, and the Colonial State: The spread of TB from France to Algeria and back, 1830-Present ».

 


Mercredi 30 novembre 2011

Les cultes aux dieux guérisseurs dans le Maghreb antique
A l’ occasion de la parution de son livre : Esculape et Hygie en Afrique. Recherches sur le culte guérisseur. 2011

Nacéra Benseddik, Historienne et archéologue - Ecole de conservation du patrimoine - Alger

 

 

« A partir de Rome, le culte d'Esculape a gagné toutes les régions dominées par celle-ci. Des confins du Sahara à l'Ecosse et de l'Atlantique aux bords de la Mer Noire, on s'est adressé à Esculape, à Hygie, aux deux ensemble pour conserver ou rétablir sa santé. Parmi les provinces latines de l'Empire, l'Afrique mérite une mention particulière en raison du degré de popularité que le culte guérisseur y a atteint. Par sa situation géographique et par les fluctuations de son histoire, cette région de l’Empire fut le lieu de rencontre d'influences multiples, tant orientales qu'occidentales. Ainsi, des cultes venus de divers horizons, au cours de différents flux migratoires, y ont été célébrés côte à côte, avec un succès plus ou moins grand, se mêlant parfois à des cultes locaux et produisant de nouvelles religions: divinités berbères, phéniciennes, gréco-romaines, orientales ont été honorées séparément, mais elles ont également, avec le temps, été affectées par des emprunts, des associations, des assimilations qui ont produit, selon un processus syncrétiste bien admis maintenant, des dieux typiquement africains. L’Afrique est alors apparue comme un cas privilégié pour l'étude du ou plutôt des syncrétismes (d'assimilation, d'association), le champ d'une interprétation des cultes sémitiques (qu'en plusieurs cas il vaudrait mieux dire punico-libyques, car ils étaient déjà le fruit d'un mélange antérieur) sous une forme romaine. Quand il n'est pas grec, Esculape peut ainsi y être soit le produit de la fusion entre le dieu importé et le dieu phénicien, soit celui du mélange entre le premier et des génies berbères pourvus de pouvoirs guérisseurs, soit encore un mélange des trois, l'Eshmun punique assumant lui-même l'héritage de croyances antérieures à son arrivée. » (source N. Benseddik)

Illustration : Statuette d’Esculape jeune, Volubilis, Musée archéologique de Rabat.

 


SEMAINE MUSICALE 9, 10 et 11 novembre 2011

Semaine musicale à l’église anglicane Holy Trinity Church organisée pour promouvoir et soutenir la bibliothèque patrimoniale des Glycines

 

Semaine musicale à l’église anglicane Holy Trinity Church organisée pour promouvoir et soutenir la bibliothèque patrimoniale des Glycines
Deux musiciens solistes sont les invités de cet événement : le musicien et chef d’orchestre Nour-Eddine Saoudi interprétera le répertoire de la musique arabo andalouse, et le pianiste, organiste et compositeur Daniel Matrone interprétera le répertoire baroque pour orgue et piano et ses compositions pour piano.
Mercredi 9 novembre à 20h
Musique arabo-andalouse Nour-Eddine Saoudi
Jeudi 10 novembre à 20h
Johann Sebastian Bach orgue et piano Daniel Matrone
Vendredi 11 novembre à 20h
Œuvres de Daniel Matrone pour piano Daniel Matrone
Eglise Anglicane Holy Trinity Church (ancien British Council)
Place Addis Abeba Alger - près de l’ambassade de Grande-Bretagne
Contribution libre destinée à soutenir la bibliothèque des Glycines

 


Jeudi 13 octobre 2011

« Qu’est-ce que la littérature algérienne francophone aux Etats-Unis ? »

Etat des lieux de la diffusion et l’enseignement de la littérature algérienne aux Etats-Unis.

Alexandra Gueydan-Turek, Professeur d’études francophones - Swarthmore College- USA

 

 

 

Alexandra GUEYDAN-TUREK, est diplômée de l’université de Yale et professeur assistante d’études francophones à Swarthmore College (États-Unis) où elle enseigne la littérature maghrébine et la littérature migrante d’expression française. Elle travaille plus spécifiquement sur la mobilité des textes maghrébins et les stratégies déployées par leurs auteurs à cet effet. Elle est l’auteur de nombreux articles sur la question, dont « Border-crossing and zones of negotiations in Mouloud Mammeri’s La Traversée », in SITES, 2009, « Homeland beyond homelands: Reinventing Algeria through a transnational literary community in Assia Djebar’s Le Blanc de l’Algérie », Cincinnati Romance Review, 2010, et « Visions of Odalisques: Orientalism and Conspicuous Consumption in Leila Sebbar », in Research in African Literature, 2011. Son projet actuel porte sur l’étude comparée de la circulation des textes algériens d’expression française au sein des marchés éditoriaux maghrébin, français et américain.

 


Mercredi 15 juin 2011

Imaginaire migratoire et musique populaire:

El-harga et la chanson rai


Farida Souiah, Doctorante en sciences politiques. Elle prépare sa thèse sur le thème « L’État algérien face à l'émigration clandestine : efficacité et adéquation d'une politique de l'émigration » - Centre d’Etudes et Recherches Internationales (CERI) - Paris

« Nous nous proposons d’analyser les représentations d’el-harga dans les chansons populaires algériennes, principalement les chansons de raï. Nous verrons que ces chansons nous renseignent sur la destination des harraga, la dangerosité de leurs itinéraires ou les causes de la migration. Ces chansons décrivent pour la plupart une Algérie où l’accomplissement, à la fois professionnel et personnel, est réservé à un petit nombre. Une Algérie ou les jeunes tournent en rond, où le départ devient une obsession et la seule voie pour s’en sortir. Un départ pour lequel, ils sont prêts à risquer la prison, la mort et la damnation.»
(source : Farida Souiah)

 


Lundi 6 juin 2011

Présentation du livre:
La tête dans un sac de cuir, Mohammed Ben Allel Sidi Embarek
mort au combat contre les Français le 11 novembre 1843
aux Editions du Tell Par les auteurs

Ahmed Mebarek Ben Allel
Nicolas Chevassus-au-Louis

 

« Le 11 novembre 1843, mourait, les armes à la main, Mohammed Ben Allal Sidi Embarek, dans son ultime combat contre les troupes françaises. Issu d’une des plus grandes familles maraboutiques du centre de l’Algérie, Ben Allel avait été durant dix ans un des adversaires les plus redoutés des colonisateurs. Mais aussi l’un des plus respectés tant il incarnait une identité algérienne pluriséculaire : celle de la tradition soufi de l’Islam des zaouïas.

Ahmed Embarek, descendant en ligne directe de Ben Allel, et l’historien Nicolas Chevassus-au-Louis racontent ici le destin tragique de cet homme de paix précipité dans la guerre, de ce lettré devenu combattant, qui sacrifia sa fortune et sa vie dans la lutte contre la colonisation française. Un passionnant récit historique, nourri d’archive inédites, qui fait revivre une figure centrale, mais oubliée, de la résistance algérienne à la colonisation. » (source : éditeur)

 


Mercredi 18 mai 2011

À l’occasion de la sortie de son livre « Journal d'un camp sahraoui »

Témoignage, analyse et récit d’un humanitaire

Jean-François Debargue, Directeur de programme  - ONG

« Lorsqu'en 1991 le Front Polisario signe après 16 ans de guerre le cessez le feu permettant à la mission mandatée par l'ONU, la Minurso, d'organiser un référendum d'auto-détermination au Sahara Occidental, personne n'imagine que près de 20 ans plus tard la République arabe sahraouie démocratique (RASD) sera encore une république en exil, celle du peuple sahraoui, réfugié en plein désert algérien dans ces camps de l'oubli. »

A l’occasion de la sortie de son livre « Journal d'un camp sahraoui - Le cri des pierres » aux éditions Karthala, Jean-François Debargue, humanitaire engagé et présent dans l’un des quatre principaux camps sahraouis, témoigne de la vie des populations en exil et analyse la situation, 35 ans après le début des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc.

 


Jeudi 5 mai 2011

L'émergence du monothéisme dans le Proche-Orient ancien : que peut en dire l'historien ?


Jean-Michel de Tarragon, Exégète, historien de l’Orient ancien - École biblique et archéologique française de Jérusalem

 

Si les trois monothéismes nous sont "évidents" aujourd'hui, ils ne le furent pas à l'origine. L'historien n'a pas le même regard que le théologien ; il scrute les religions cananéennes, bibliques anciennes, phéniciennes, ammonites, nabatéennes, puis le contexte plus large - les religions babyloniennes et égyptiennes. Le passage du polythéisme à la monolâtrie, qui précède le monothéisme strict, se fait par concentration des attributs divins sur le principal dieu. La divinité est protectrice de la Cité, du royaume, de la dynastie, maîtresse de la nature et de l'histoire. A ces titres, elle peut, après des siècles de décantation de la notion, accéder au statut de Dieu Unique. (Source : J-M. de Tarragon)

Illustration : Orant nabatéen, bas-relief, Médaïn Saleh, ancienne capitale du Sud des Nabatéens, Héjaz, Arabie Saoudite.
Cliché sur plaque de verre du P. Jaussen, 1907, Collection de l’Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem

 


Mardi 26 avril 2011

Racisme ou colonialisme? : le "problème" algérien selon les intégrationnistes français, 1955-1962.


Todd Shepard, Historien - Université Johns Hopkins (Baltimore, Md., USA)

 

Todd Shepard est professeur d’histoire à l’université Johns Hopkins (Baltimore, Md., USA). Son travail porte sur la France et son empire colonial au vingtième siècle. Il s’attache en particulier aux intersections entre l’histoire de l’impérialisme, et celles des institutions étatiques, de l’identité nationale, ainsi que des questions raciales et sexuelles. Son premier livre, The Invention of Decolonization. The Algerian War and the Remaking of France (Cornell U.P., 2006), a été traduit en français sous le titre : 1962. Comment l'indépendance algérienne a transformé la France (Payot, 2008). Il prépare actuellement deux ouvrages. Le premier, La France, le sexe et les Arabes, explore l’importance et la fonction des représentations de l’homosexualité masculine dans les débats politiques après 1945. Le second, Affirmative Action and Empire: ‘Integration’ in France (1956-1962) and the Race Question in the Cold War World, porte sur un ensemble de programmes novateurs, mis en place par la République dans le contexte de la Guerre d’Algérie, visant à corriger les discriminations subies par les « musulmans d’Algérie ». (source : E N S)

 


Jeudi 14 avril 2011

Le voyage dans l’Afrique Antique. 


Stéphanie Guédon, archéologue, historienne de l’Antiquité - Université de Limoges

(Conférence annulée)

Les anciens élèves de Kamel Malti lui rendent hommage

 

 


Jeudi 3 mars 2011

A la recherche d’une société du spectacle perdue.

Les archives d’une société théâtrale en situation coloniale - Algérie, 1946-1962

 Julie Champrenault, Historienne, Doctorante - Institut des Sciences Politiques de Paris

 


Lundi 20 décembre 2010

Discours colonial et expertise médicale « La syphilis arabe »

par le Dr Lacapère Maroc 1916-1919

 

Hannah-Louise Clark, Historienne - Université de Princeton - USA


Mardi 26 Octobre 2010

Islam et humanisme une pensée, un homme, Mohammed Arkoun

Mustapha Haddab, Sociologue - Université Alger 2
Hamid Belloum, Spécialiste de la pensée de M. Arkoun
Brahim Saadi, professeur de philosophie - Université Mouloud Maameri Tizi Ouzou
Hakim Amrouche, Doctorant  en philosophie - Université  Alger 2