Lundi 31 octobre 2022 à 18h00

 

Présentation d’ouvrage et vente dédicace

 

La ville aux yeux d’or de Keltoum Staali, édité aux éditions Casbah

 

Roman présenté par le poète Lazhari Labter

 

 

 

Une femme revient à Alger pour y écrire un livre. Renouant avec son passé sur un mode hallucinatoire et fantasmatique, elle se perd au milieu de personnages fabriqués de toutes pièces. Un prétexte tout trouvé pour mettre en scène la ville de tous les envoûtements, ses monstres, ses chimères, ses amours. Alger et son extraordinaire vitalité poétique à l'épreuve du temps. L'héroïne c'est elle, la sublime.

 

Ce roman revisite des mythes dispersés et réinvente le conte des origines, jouant avec la fiction et les fragments mémoriels, tout en explorant la fascination des langues au prisme d'un imaginaire de l'exil, cette « crânerie ».

 

Keltoum Staali est née et a grandi en France dans les années 60. Après des études de lettres modernes à l'Université d'Aix en Provence, elle s'installe à Alger à la fin des années 80 et travaille comme journaliste à Révolution Africaine, puis à Alger Républicain. Revenue en France au début des années 90, elle collabore avec Le Matin, El Watan, Esprit Bavard, Raina, Recherches Internationales, tout en animant une bibliothèque de quartier.

 

Elle publie des recueils de poésie (Talisman, Identité Majeure), un récit autobiographique (Le Mimosa de Décembre), un roman (Cœur noir), et participe à des ouvrages collectifs. Actuellement, elle est professeure de lettres dans un collège du sud de la France, elle anime des ateliers d'écriture créative, tout en menant une recherche en théorie et pratique de la création littéraire et artistique dans le cadre d'un doctorat à l'Université d'Aix-Marseille.

 

 


 

Mercredi 19 octobre 2022 à 18h00

 
Art et ville en contexte contraint ou le pouvoir de l’art public

Gaëlle Hemeury, doctorante CITERES - EMAM

 

Biographie : Hemeury Gaëlle

 

Agrégée de géographie, Gaëlle Hemeury est doctorante à l'université de Tours, rattachée au laboratoire CITERES-EMAM. Sous la direction de Mme Semmoud Nora, ses recherches, -inscrites à la croisée de la géographie de l'art, culturelle, urbaine et sociale-, portent sur l'appropriation artistique de l'espace public au sein du« monde arabe» et tout particulièrement en Algérie. Dès lors, ses travaux, qui mobilisent des méthodes classiques au sein des Sciences Humaines et Sociales et artistiques (méthodes de recherche-création) questionnent les relations art et ville en contexte contraint au regard de la ville témoin et support de l'expression de la société civile. À ce titre, elle a récemment publié un article dans la revue universitaire Polygraphe(s) et des communications ont été réalisées auprès de l'ENS Paris dans le cadre du séminaire« Afriques », de l'institut CAREP Paris dans le cadre du programme les «Villes dans le Monde Arabe», et plus récemment au Forum international des Sciences Humaines et Sociales à Tunis. Attachée au dialogue art et science, elle a également participé à des rencontres hybrides avec la performeuse Sarah El Hamed à l'Institut du Monde Arabe à Paris dans le cadre des Journées de l'Histoire «Femmes et genre», avec le réalisateur Zak Kedzi au colloque Art et Révolte à Naples, avec l'artiste plasticien et professeur aux Beaux-Arts d'Alger Karim Sergoua lors de l'exposition l'œil Artistique à Alger.

Contact : hemeury.g@gmail.com


Lundi 10 octobre 2022 à 18h00

 

Soirée autour de Kamel Louafi, paysagiste

Fascination de la chorégraphie du paysage
L´Orient rencontre l´Occident - si proche et si lointain.

 

 

 

 

‘’Kamel Louafi´s fascination de la chorégraphie du paysage. L‘Orient rencontre l‘Occident - si proche et si lointain“.

 

 

Kamel Louafi passe en revue une sélection de projets réalisés au cours des 30 dernières années à travers une composition de photos et de positions sur la création de ses jardins ainsi que sur ses intentions de fusion des éléments d‘Orient et d‘Occident dans ses réalisations et imaginations des arts, places, parcs et jardins. L‘exposition documente dans une autre partie des projets ‘’inachevés“ à travers une installation en arabesques. Il s‘agit de travaux primés, dont certains étaient très avancés dans leur planification et qui - pour quelque raison que ce soit - n‘ont pas été poursuivis. L‘installation des ‘’jardins suspendus“, troisième partie de l‘exposition, montre des paysages d‘hier et d‘aujourd'hui : d‘un côté des paysages aménagés et de l‘autre des paysages détruits. Cette juxtaposition est un plaidoyer qui doit nous inciter à protéger les paysages terrestres existants et à empêcher leur dégradation. Le quatrième élément, un cadre, un contour d´une arabesque vide, représente le jardin au-delà de cette vie. Ce cadre vide peut être rempli par une imagination de chacune et chacun - aujourd'hui et demain - d‘images du jardin d'Eden.

 

Programme :

  • Mots de Madame Chantal Vankalck Directrice des Glycines
  • Mots de Madame Soraya Mouloudji Ministre de la culture des Arts
  • Mots de Madame Elisabeth Wolbers l´ambassadrice d´Allemagne

Remise à la Bibliothèque des Glycines par Kamel Louafi en présence Madame la ministre de la Culture Madame Soraya Mouloudji et Madame Elisabeth Wolbers Ambassadrice d´Allemagne à Alger des esquisses de travaux de Kamel Louafi sur la Baie d´Alger – extraits des Archives des travaux de Kamel Louafi du centre des arts des jardins de l´université de Leibniz – Hanovre acquit depuis 2020. Des copies en CD seront remises à l´AARC.

 

19:00 - 20:30 H: Ouverture par Monsieur Karim Amiti de la GAADA

 

Projection du film « ARABESQUE DU NOMADE : Kamel Louafi Univers du paysagisme » 25 minutes

 

Participants :

 

Prof. Dr. Lisa Diedrich, SLU Landscape, Malmö Suede / Berlin

Prof. Claus Käpplinger Architecte et Journalist, Berlin

Akli Amrouche, Architecte Urbaniste Alger

Feriel Gasmi Issiakhem, Designer, Alger

Med Larbi Merhoum, Architekt, Alger

Tsouria Kassab, Architecte, Alger

Kamel Louafi, Paysagiste, Berlin 

 

 


Mardi 11 octobre 2022 à 18h00

 

Charles de Foucauld. Au carrefour de la culture et de la foi

 

Claude Rault, prêtre de la Congrégation des Pères Blancs


 

 

Claude Rault, prêtre de la Congrégation des Pères Blancs, est arrivé en Algérie en 1970 et a passé plus de 45 ans dans le Sud de l'Algérie, notamment dans l'enseignement public algérien.

 

Nommé évêque de Laghouat - Ghardaïa en 2004, il est maintenant retiré et consacre son temps à créer et développer des liens de Fraternité entre Chrétiens et Musulmans.

 

Sa présence dans le Sud Algérien l'a amené aussi à faire connaître la figure et la vie de Charles de Foucauld qui a inspiré plusieurs familles religieuses présentes dans le pays.

 

 


Jeudi 6 octobre 2022 à 18h00


Repenser la citoyenneté : les droits, les lieux, et leurs accès au Maghreb, hier et aujourd’hui

 

Isabelle GRANGAUD, CNRS, Marseille

Mohand Akli HADIBI, Université de Tizi-Ouzou

    

 

 

La communication est autour du dossier « Citoyennetés : pratiques et ressources », de la revue l’Année du Maghreb, 2020, II, n°23, https://journals.openedition.org/anneemaghreb/6652

 

 

Ce dossier interroge des citoyennetés : au travers de pratiques, à partir des ressources que celles-ci mobilisent, et depuis des lieux et des époques variés dans les sociétés du Maghreb. Il invite à analyser de quelles façons, dans une multiplicité de situations et de cours d’action, s’affirment, se construisent, et se revendiquent des droits d’appartenance à un lieu donné. Comme en rendent compte les contributions de ce dossier, manger ensemble, participer à la construction d’une fontaine, faire assemblée, se déclarer d’une localité, s’identifier à une famille, demander des attestations, adresser des requêtes d’assistance ou réclamer d’être logé sont autant d’actes qui nourrissent, mettent en scène, mobilisent ou actualisent des citoyennetés aux statuts et envergures variés. Nous en proposons une définition qui envisage qu’elles puissent s’exprimer et coexister hors de liens exclusifs et univoques à l’État. Une variété d’instances peuvent en définir des critères concurrents, leur exercice être l’objet de conflits et le creuset d’exclusions autour de ressources disputées. Ainsi, les citoyennetés ne sont plus l’apanage des sociétés contemporaines, ni des rapports à l’État, et peuvent être explorées de façon fructueuse selon une approche interdisciplinaire. Des rapprochements entre des situations par ailleurs très éloignées enrichissent d’autant les questionnements. Sous différents éclairages disciplinaires et temporels, les pratiques citoyennes au Maghreb prennent des couleurs et des dimensions inattendues. Ce déplacement souligne l’importance de renouveler sans cesse nos cadres d’observations et d’analyses.

 

Notes de la rédaction

 

 

Le dossier est en libre accès gratuit en cliquant sur le lien :

 

https://journals.openedition.org/anneemaghreb/6652

  •  Isabelle Grangaud, historienne, est directrice de recherche au CNRS, Centre Norbert Elias à Marseille.
  • Mohand Akli Hadibi est enseignant de socio-anthropologie au département de langue et culture Amazighes, Université de Tizi-Ouzou.

 


Jeudi 2 juin 2022 à 18h00

FAHLA, le premier roman écrit en algérien

 

 Rabeh Sebaa, professeur d’anthropologie linguistique à l’université d’Oran

 

 L’auteur fera une vente dédicace de son roman avant et après la conférence

 

 

Présentation de l’auteur :

 

Sociologue, essayiste, chroniqueur et professeur d’anthropologie linguistique à l’université d’Oran, Rabeh Sebaa ne pouvait s’arrêter en si bon chemin. L’intellectuel oranais ose « l’impensable littéraire». Il s’engouffre entre les failles et interstices creusés par les univers littéraires faussement antagoniques (francophone/arabophone), refuse les diktats linguistiques, exclusifs et totalitaires. Hier, le Tiers-monde, la mythique librairie de la Place Emir, Sebaa a fait sensation, lors d’une vente dédicace où un aperçu didactique a été donné à son publicsur son roman intitulé « Fahla ». Ecrit en arabe dialectale algérien (daridja), servi par une transcription latine, Fahla est un poignant plaidoyer, si non une déclaration d’amour pour la « Daridja algérienne « l’arabe populaire. » Fahla n’est pas moins un personnage de fiction. Une Femme, il va de soi. Personnage principal, certes, du roman, mais aussi une métaphore pour désigner ce « bled el Fahla, ce pays de résistants, au féminin pluriel, toujours vent-debout contre les envahisseurs en tous poils. « Fahla, un symbole de résistance » dixit Rabeh Sbaa. Edité chez Frantz fanon (les éditions), le roman retourne comme une chaussette, une société engloutie dans « les fausses valeurs religieuses érigées en dogme » et qui cherche les chemins de sa libération à travers l’élément le plus fragile socialement mais aussi le plus potentiellement subversif : la femme ».

 

Tout commence dans un cimetière, le jour de l’enterrement d’un poète, « El Goual », qui n’ayant pas le droit d’entrer à la nécropole, des femmes partent, instinctivement, en « révolution » permanente. Contre la marginalisation, l’oppression, la violence et le « règne des ténèbres ». L’auteur a une haute idée des langues vernaculaires. » Je préfère d’ailleurs parler de la langue algérienne que daridja qui mal traduit la notion de langue dialectale et qui charrie une forte péjoration » a-t-il souligné. Écrit en deux versions (graphie latine et arabe), l’ouvrage ambitionne de jeter les bases d’une nouvelle littérature algérienne usant, pour ce faire, de la langue la plus « partagée » en Algérie et de laisser « s’exprimer la viscéralité de notre société dans sa plus riche et vigoureuse spontanéité ». A découvrir. Démarche totalement inédite, Rabeh Sebaa n’en est pas moins à l’aise : « L’algérien n’est pas un conjoint linguistique du pouvoir. Mais n’est pas un dialecte non plus. L’algérien n’est pas un arabe dégradé. Ou un arabe périphérique. Je ne répéterai jamais assez, l’algérien est une langue à part entière. L’algérien est une langue avec sa grammaire, sa syntaxe, sa sémantique et toute sa personnalité linguistique ».

 

Source : "EL MOUDJAHID"

 


Jeudi 19 mai 2022 à 18h00


Archives d’architectes

Quelles contributions à l’écriture de l’Histoire?
Cas du fonds d’archives Jean-Jacques Deluz

 

Mourad Bouzar, Historien de l'art

 

Architecte et urbaniste suisse formé à l’École Polytechnique Universitaire de Lausanne, Jean-Jacques Deluz (1930-2009) a vécu et exercé près de cinquante années à Alger. Figure emblématique de l’architecte œuvrant en condition d’expatriation, témoin des politiques urbaines en situation de décolonisation, auteur et pédagogue, la perception de son œuvre et de son parcours demeure néanmoins fragmentaire. Le dépôt de ses archives au Centre d'études diocésain d'Alger -les Glycines- au printemps 2014 a autorisé, dès l’automne 2016, la conduite d’une première recherche à dimension monographique. Cette thèse, préparée au sein du laboratoire InVisu (CNRS/INHA) et soutenue en février 2022 a permis, outre la reconstitution de son itinéraire professionnel, la réalisation d’un premier catalogue raisonné.

 

Si cette première monographie consacrée à Jean-Jacques Deluz a abouti à l’historisation académique de son parcours et à l’inventaire de son œuvre, la communication se fixe pour objets de présenter son fonds d’archives d’une part, et de prendre la mesure des problématiques spécifiques au traitement et à la valorisation des archives d’architecte d’autre part. Dans un renversement de focale, la matière du Fonds Deluz sera donc située au cœur des discussions. Demeurée longtemps ignorée, la production artistique de l’architecte sera également discutée au prisme de « L’installation du cylindre » (1988), œuvre singulière d’un esprit arrivé au paroxysme de sa création.

 

Brève présentation du conférencier :

Architecte aménagiste de formation, Mourad Bouzar est titulaire d’un Magistère en Art et sciences de l’art et d’un Doctorat en Histoire de l’art délivré par l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est actuellement enseignant à l’École Supérieure des Beaux-arts d’Alger.

 

Illustration : Les 400 logements de Sidi Bennour : La place suspendue au quartier de Sidi Bennour (1999) –non-réalisée faute d’investissement–, axonométrie des volumes et des espaces. Dessin de Jean-Jacques Deluz dans Le tout et le fragment, éd. Barzakh, 2010, p.365.

 


 

Mercredi 11 mai - Nuit Des Idées 2022

Le thème « (RE)construire ensemble » a été choisi pour explorer la résilience et la reconstruction des sociétés confrontées à des défis singuliers, les solidarités et les coopérations entre les individus, les groupes et les États, la mobilisation des sociétés civiles et les enjeux de construction et de fabrication et de nos objets.

 

Programme du Centre d’études diocésain "Les Glycines"

 

Mercredi 11 mai 2022
18h00 - 19h00 : Conférence

Les droit des femmes entre l'égalité, la parité et les discriminations

par Nadia Aït-Zaï, juriste, avocate et maître assistante à la faculté de droit de Ben Aknoun. Militante féministe et fondatrice du Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (CIDDEF). Elle est présidente de la Fondation pour l'Égalité et membre du Collectif Maghreb égalité 953.

 

19h00 - 20h00 : Débat


reportée - La linguistique néo-saussurienne

 

Pour des raisons indépendantes de notre volonté, la conférence du jeudi 24 mars 2022 sur la LINGUISTIQUE NEO-SAUSSURIENNE est reportée à une date ultérieure.
Veuillez-nous en excuser.

 

 

La découverte en 1996, à l’orangeraie de l’Hôtel de Saussure à Genève, des manuscrits de la main de F. de Saussure, et leur publication en 2002, chez Gallimard, accompagnés d’anciens textes saussuriens publiés en 1968 et 1974, sous le titre de « Écrits de linguistique générale », ont suscité, et ne cessent de susciter, une somme considérable de travaux ayant pour objet la poursuite du projet authentique de F. de Saussure de fonder une linguistique générale, entravé la publication par Ch. Ballay et Al. Sechehaye, du Cours de linguistique générale publié en 1916, qui selon Simon Bouquet, « a fait subir de nombreuses et sévères distorsions à la pensée de Ferdinand de Saussure, au point qu'il serait plus juste, pour désigner l'auteur de ce livre, de parler d'un Pseudo-Saussure ». Ainsi, François Rastier, ne cesse d’affirmer, et notamment dans son Saussure au futur, paru en 2015, que Saussure reste à découvrir. 

 

Mokhtar ZOUAOUI, Professeur au Département de Langue et Lettres Arabe, enseignant de français, et de linguistique générale (en arabe), travaille ces dernières années, à l’élaboration d’une théorie linguistique arabe fondée, d’une part, sur le projet d’une linguistique unifiée de la langue et de la parole, et de l’autre, sur un projet d’une nouvelle typologie des sciences de l’arabe. À ce titre, il a publié plusieurs articles et 5 ouvrages, et traduit notamment les nouveaux textes saussuriens, en deux volumes séparés, Fi jawharay ’al-luġa (De l’essence double du langage) paru en 2019, et Nuşşuşs fi ’al-lisâniyât (Ecrits de linguistique générale) paru en 2021.

 

L’auteur travaille aussi, depuis 2015, sur le projet d’une étude sur les traductions françaises du Coran, dans la perspective d’une Double articulation et organisation syntagmatique du texte coranique. Il a publié à ce titre plusieurs articles ainsi deux ouvrages en arabe : Sémiotique de la traduction du texte coranique et Eléments d’une pragmatique de la traduction du texte coranique.


Exposition Charles de Foucauld

 

Du 1 au 15 Mars 2022
08h00 - 17h00

 

Vernissage mardi 1 mars 2022 à 14h30