La révolution intellectuelle et spirituelle de saint Augustin dans le “De vera religione”, concernant la perfection humaine

Nadjia Kebour, de formation philosophique. Professeur de langues et civilisation arabe à l'université de Bologne Italie

 

 

Saint Augustin avait vécu une révolution intellectuelle et spirituelle dans sa vie, spécialement, dans la période de sa conversion à la foi catholique. Étant manichéen, Augustin était perturbé par la recherche de la vérité. Mais il était assoiffé de la connaître et de connaître la voie qui mène l’homme vers elle. Ses lectures platoniciennes et néoplatoniciennes et l’enseignement de la religion chrétienne lui ont fait découvrir la Vérité qui est (Dieu), source de la félicité de l’homme.

 

La dialectique de la perfection est une dialectique du vrai, comme activité de sagesse, et du faux, (l’erreur). Augustin était toujours préoccupé par la recherche du vrai et du bien. Contre le Manichéisme, il proclame la vérité et il réfute le faux, mais, il est convaincu que ce cheminement doit commencer par l’homme lui-même dont la nature a été partagée par Dieu dans l’incarnation.

 

Ce thème est donc, très important, car il traite, d’une manière anthropologique et ontologique, de l’itinéraire de l’homme vers Dieu, et il montre le développement de la pensée de saint Augustin, dans la période du “Cassiciacum”, et de l’approcher à la philosophie de cette époque. En fait, le “De vera religione” est une œuvre qui fut écrite par Augustin, en 390, c’est-à-dire, juste avant son ordination, à peine converti à la religion chrétienne. Elle fut l’œuvre centrale de la production théologico-philosophique d’Augustin par quoi il conclut sa période juvénile. Le “De vera religione” est une œuvre non seulement anti-manichéenne et apologétique mais par laquelle on comprend mieux le développement intellectuel du jeune d’Hippone, dans cette période.

 

Sa conversion lui a changé radicalement sa vision et sa conception de Dieu, de l’homme, et du monde. Car, Augustin fut manichéen dans sa jeunesse, mais il fut déçu par la pensée manichéenne. À cette époque-là, Augustin était imprégné par les idées de Platon, Plotin, Porphyre, Varron, Cicéron et d’autres philosophes, et aussi par l’enseignement de saint Ambroise, et va les exploitées pour résoudre toutes les problématiques philosophiques et théologiques de son temps à la lumière de la foi catholique.